Voyage sur mesure entre Trieste et le Frioul en Italie

Séjour en Italie 
 7 jours / 6 nuits  

Découvrez notre voyage sur mesure entre Trieste et le Frioul en Italie…

Trieste et le Frioul, Vienne en Italie

Du 9 au 15 juin 2023
Avec Paola Alzetta et Marie Vibert
12 personnes

La grande affaire de Trieste, c’est la mer. Création impériale des Habsbourg délibérément tournée vers l’Adriatique, impérialement comblée durant cinq siècles de prospérité, Trieste a été longtemps la frontière sud de l’empire d’Autriche avant d’être arrachée en 1918 à sa géographie pour devenir la frontière nord d’une Italie victorieuse et l’un des bastions du fascisme.

La patrie du café ILLy, pilier de l’économie locale, compte son lot de cafés historiques où la préparation de l’expresso s’apparente à une science. Elle a vu naître des écrivains célèbres, Italo Svevo, Umberto Saba ou Claudio Magris ; elle en a accueilli d’autres, comme Stendhal, James Joyce ou Rainer Maria Rilke.

En Slovénie toute proche, sur les rives du golfe, Piran, jolie ville slovène à la mode vénitienne célèbre le souvenir du compositeur Giuseppe Tartini. Un peu plus loin, la petite église fortifiée de Hrastovlje étale une impertinente danse macabre du XVe siècle…

Dans la région du Frioul, Aquileia et Spilimbergo se partagent l’art des mosaïques : la première les préserve depuis le IVe siècle au sein de sa basilique, l’autre, héritière de la tradition romaine et byzantine abrite une école unique au monde qui forme des artisans de haut niveau. L’élégante Udine témoigne de la présence vénitienne, Cividale raconte l’épopée des Lombards ; les vins du Carso, le jambon de San Daniele comblent les appétits terrestres et il n’est pas rare, passé oblige, de conjuguer pâtes aux fruits de mer, goulash ou strudel

Découvrez ci-dessous le programme détaillé de notre voyage sur mesure entre Trieste et le Frioul en Italie

Jour 1 – Paris-Venise ou Lyon-Venise

  • Départ de l’aéroport de Paris CDG à destination de Venise Marco Polo.
  • Départ de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry à destination de Venise Marco Polo.

Transfert en minibus vers Trieste. (1h30) Accueil par notre guide Paola et visite du premier noyau romain de la ville, la colline de San Giusto. Le lieu offre un beau panorama sur le golfe. Visite de la cathédrale de style roman dédiée au patron de la ville San Giusto,

Installation à l’hôtel, dîner et nuit à Trieste.
Le jour suivant, nous démarrerons les visites sur mesure entre Trieste et le Frioul…

Jours 2 et 3 – Trieste

Petits-déjeuners à l’hôtel et visite des différents quartiers et de ses mémoires réunies. Le Borgo Teresino, conçu par l’impératrice Marie-Thérèse au XVIIIe siècle est de facture autrichienne. Il se présente comme un damier parfait, à l’image d’une ville d’Europe centrale, avec ses palais aux façades pastel et ses balcons en marbre ; le quartier, scindé en deux par le Grand Canal, à l’emplacement d’une zone entièrement reconquise sur les marais salants, confère à l’endroit un petit air vénitien et se prolonge jusqu’à l’église san Antonio qui côtoie l’église serbe saint Spiridon ; centre névralgique du Trieste de’ll Emporio, il déroule encore aujourd’hui au long de ses rives les palais des marchands et les cafés. Sur le Ponte Rosso, plus près de nous se découpe la silhouette en bronze de l’écrivain irlandais James Joyce, près de l’école Berlitz où il enseigne.  

La plus grande place de la ville Piazza Grande, rebaptisée Piazza de’ll Unita en 1918 s’ouvre largement sur le port et la baie. Les palais baroques laissent place aux Compagnies d’assurances, l’Assicuriazoni Generali, la Llyod Triestino, d’une architecture austro-hongroise élégante ; le Palais du Gouvernement, réalisé en 1905 par l’architecte viennois Emil Artmann dans le style Art Nouveau est l’un des derniers signes de puissance d’un empire bientôt voué à disparaître. Sur cette place, en 1914, seront transportés les corps de l’archiduc François-Ferdinand et de son épouse. Au coucher du soleil un rose « Tiepolo » embrase les façades et invite à une passagieta toute italienne.

Ville florissante de commerce maritime, Trieste est fière de sa Bourse, transformée aujourd’hui en Chambre de commerce. En levant le nez, on peut admirer les signes d’opulence d’une époque où la ville est devenue le troisième port européen : au XIXe et au début du XXe siècle, les immeubles de style Liberty aux décors fastueux forment le cadre de vie des banquiers, assureurs, commerçants et armateurs. Un prolétariat polyglotte soutient l’économie tandis qu’une bourgeoisie cultivée fait de ce port industriel une ville éclairée parmi les plus vivantes d’Europe où s’installent théâtres et opéras.

La ville a eu une forte identité juive : la grande synagogue édifiée en 1912 est la plus grande d’Europe après celle de Budapest. La communauté juive triestine, installée dès le XIIIe siècle est émancipée par Marie-Thérèse en 1771 ; dès lors, son histoire se fond à celle du judaïsme autrichien dont elle partage les splendeurs, comme en témoignent les palais des familles de la grande bourgeoisie. Le 18 septembre 1938 à Trieste, Benito Mussolini annonce les lois raciales comme une « solution nécessaire ». La ville devient l’un des ports principaux d’embarquement pour la Palestine. Un camp de concentration et de transit installé au sein de la ville voit mourir trois mille personnes. 

Dans cette capitale industrieuse et intellectuelle qui est le berceau de la psychanalyse italienne, les écrivains et les artistes juifs jouent un rôle important comme Italo Sveva ou le poète Umberto Saba dont la librairie existe toujours.

Ici, le café est un art et les caffè ont été les haut-lieux de l’intelligentsia. Le caffè San Marco,aux vingt-deux recettes de chocolat est le favori de l’écrivain germanique Claudio Magris ; les autres tout aussi fréquentés, le Tommaseo,réputé pour sa crème glacée, le Rossetti, le Miroir au sein de son palais, l’étoile polaire restent les lieux de rendez-vous des étudiants, des retraités, des amoureux ou des affaires…

Le musée Revoltellaest une importante galerie d’art moderne fondée en 1872 par le baron Revoltella, l’un des grands hommes de la ville qui a légué son palais et une impressionnante collection d’art. La visite s’ouvre sur les appartements privés et la richesse de son mobilier, des boiseries de la bibliothèque aux fauteuils rococo. Associé à deux autres palais, le musée s’enrichit et expose aujourd’hui les œuvres de la seconde moitié du XXe siècle ; on y retrouve le peintre et graveur Giorgio Morandi, Giuseppe de Nittis ami de Manet et Degas, l’original Giorgio Di Chirico, Francisco Hayez… en 1991, l’architecte Carlos Scarpa est chargé des travaux de réunification des trois bâtiments, dont le dernier étage consacré à l’art contemporain et à la terrasse qui offre une vue panoramique sur la ville et la mer.

Déjeuners et dîners au restaurant

Jour 4 – Le Carso triestin – promenade slovène, Piran à la mode de Venise – Hrastovlje, la mort dans l’art

Petit-déjeuner à l’hôtel  

Le Carso triestin est un territoire empreint d’une beauté naturelle et sauvage, le rouge de la terre, les grottes et les rivières souterraines et habité par une mémoire historique tragique de la Grande Guerre avec les « massacres des foibe » ces dolines dans lesquelles nombre de soldats ont été précipités. Ici se mélangent des cultures diverses, l’autrichienne, la hongroise, l’hébraïque, la slave et l’orientale qui ont influencé aussi l’art culinaire. Au sein d’une végétation de chênes, de hêtres et de frênes, les villageois élèvent un vin typique et ensoleillé.

Déjeuner sur place dans un agriturisme

En Slovénie toute proche, à Hrastovjle, l’église fortifiée de la Sainte-Trinité édifiée au XIIe siècle domine la colline ; en 1490, l’iconographe Vincent de Kastav signe ici un cycle exceptionnel de fresques figurant la Bible des pauvres ou les sept jours de la création, les mois du calendrier, les rois mages… mais au centre, le clou de la série est la saisissante danse macabre illustrant les temps troublés de la peste qui décime une grande partie de la population de l’époque. Le sujet expose avec un réalisme débridé une sarabande qui prend par la main pape, empereur, roi et reine, mendiant et usurier, montrant l’égalité de tous devant la mort.

Sur la côte slovène, Piran, ville natale du compositeur et violoniste virtuose Giuseppe Tartini affiche une ambiance vénitienne : places, ruelles et couleurs vives rappellent qu’ici la République de Venise a dominé cette partie de l’Istrie pendant cinq siècles avant de la céder à l’Autriche. La cité s’est développée sur la culture des salines dont on peut encore aujourd’hui goûter la saveur. Retour à Trieste.

Jour 5- Trieste – château de Duino, Aquileia et Spilimbergo, immortelles mosaïques

Petit déjeuner à l’hôtel.

A quelques kilomètres au sud de Trieste, dans la réserve régionale des Falaises, voici le château de Duino, chargé d’histoire et vertigineusement perché sur un impressionnant promontoire surplombant la mer, résidence privée des princes Della Torre e Tasso plus connue sous leur nom allemand, von Thurn und Taxis. Il voit passer l’impératrice Elisabeth d’Autriche, l’archiduc François-Ferdinand, les comtes de Chambord et Franz Liszt qui y laisse un piano. L’invité le plus fameux est sans conteste l’écrivain et poète Rainer Maria Rilke qui y séjourne plusieurs fois.

Sur la route, les collines frioulanes offrent un spectacle de couleurs changeant avec les saisons. Elles sont parsemées de vignes, de lacs et de parcs naturels au sein d’une nature laissée volontairement à l’état sauvage.

Moins connue que sa voisine Venise, Aquileia est un bijou artistique et historique, inscrite sur la liste du Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco.  Fondée au IIe s. avant J.C elle devient l’une des villes les plus importantes du Haut-Empire (-27+476) avant d’être détruite par Attila en 452. Elle conserve une immense réserve archéologique souterraine.
L’élément prédominant reste la basilique dont la majeure partie a été édifiée à l’époque paléochrétienne, à la suite de l’édit de Milan ; elle est fondée dans le centre urbain du pouvoir romain par l’évêque Théodore. L’exceptionnel pavement en mosaïques représentant des scènes colorées de l’Ancien Testament et des scènes de la vie religieuse date de la construction de l’édifice au début du IVe siècle. Détruite par Attila, elle est reconstruite entre les XIe et XIVe siècles dans le style roman et sur un plan cruciforme puis gothique.

Continuation vers Spilimbergo.
Déjeuner en cours de route.

D’origine romaine, Spilimbergoa gardé sa jolie structure médiévale fondée au Xe siècle par les comtes de Spengenberg originaires de Carinthie. Il devient un centre prospère de commerce, de transit et un bastion militaire avant de passer sous la domination de Venise au XVe siècle qui a laissé de nombreuses traces du lion de saint Marc. Le Palazzo Dipinto, installé dans l’enceinte du château et les anciens palais de la ville ont conservé de superbes façades peintes à fresques du XVe siècle :  dans la Cathédrale romano-gothique on trouve un autre cycle de fresques de l’école de Giotto et un très ancien buffet d’orgue. L’Ecole internationale de mosaïque est un centre de formation d’avant-garde qui attire des étudiants du monde entier.

Diner et nuit à Udine ou san Daniele

Jour 6 – Cividale del Friouli, un bijou lombard – Udine, la vénitienne

Petit-déjeuner à l‘hôtel

Udine est un miroir des splendeurs de la Renaissance ; résidence des patriarches d’Aquileia pendant deux siècles, la ville est conquise par les Vénitiens en 1420.  Passée aux mains de la France à la suite des guerres napoléoniennes, elle est annexée au royaume d’Italie en 1866.
Cette cité élégante se déploie autour d’un centre historique aux charmantes ruelles dont l’un des joyaux est la Piazza della Libertà d’inspiration vénitienne, flanquée de palais somptueux. Le château la domine avec sa tour flanquée de deux statues en bronze qui sonnent les heures. Le Musée Diocésain abrite des œuvres de Giambattista Tiepolo, un cycle de fresques réalisé par le peintre vénitien lors de sa période à Udine.

Cividale del Friuli est fondée au Ier siècle avant JC par Jules César. Elle devient la résidence des Patriarches d’Aquileia et le siège du premier duché longobard en Italie en 568. Peuple d’origine germanique sédentarisé et christianisé, les Lombards assimilent les valeurs matérielles et culturelles que leur lègue le monde romain finissant. Les monuments lombards témoignent de façon exemplaire de la synthèse culturelle et artistique faite en Italie, du VIe au VIIIe siècle, entre l’héritage romain, la spiritualité chrétienne, l’influence byzantine et des valeurs issues du monde germanique. Ils préparent et annoncent l’épanouissement culturel et artistique carolingien. Le Temple lombard, connu aussi sous le nom de l’oratoire de Santa Maria delle valle est d’importance fondamentale pour l’art européen et conserve un décor exceptionnel en stuc composé d’élégants motifs végétaux décoratifs et de figures de saints sculptés en haut-relief. A ce titre le site est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Outre la référence lombarde, le Palais Stringher-Levrini du XVIème siècle, le Musée Archéologique National dans le Palais des inspecteurs Vénitiens sur un projet d’Andrea Palladio, la Cathédrale et le Pont du Diable, constituent le charme de cette jolie ville au charme moyenâgeux.

Retour à l’hôtel. Dîner et nuit à Udine ou San Daniel

Jour 7 – Udine – Venise – Lyon ou Paris

Petit-déjeuner à l’hôtel.
Temps libre et départ pour l’aéroport de Venise

Vol retour pour Lyon ou Paris…

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Voyage sur mesure Trieste et le Frioul Italie

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